Les modes de déplacement des abeilles
Le vol, leur moyen principal de déplacement
Les abeilles utilisent principalement deux modes de déplacement en fonction de leur environnement et de leurs besoins : le vol et la marche.
Le vol est le mode de déplacement principal des abeilles, essentiel pour leur survie et leur rôle dans l’écosystème. Et c’est surtout celui que nous observons lorsque nous ne sommes pas apiculteur. En effet, on commence à entendre un bourdonnement et on cherche une abeille, une guêpe, un bourdon… en vol.
Les abeilles possèdent deux paires d’ailes (une grande et une petite) qui sont reliées entre elles par de petits crochets (hamuli). Cela leur permet de battre leurs ailes en parfaite synchronisation. Les abeilles battent leurs ailes environ 200 fois par seconde, ce qui leur donne une grande agilité et leur permet de rester en vol stationnaire pour butiner les fleurs. Cette capacité, ce vol, leur permet de se déplacer, pour butiner par exemple. Elles volent de fleur en fleur pour collecter du nectar et du pollen. Les abeilles sont capables de se repérer au cours de ces vols. Elles peuvent parcourir plusieurs kilomètres autour de leur ruche en utilisant des repères visuels, le soleil, et leur mémoire, pour se diriger.
La marche et les activités au sol
Lorsque les abeilles ne volent pas, elles se déplacent en marchant ou en grimpant. Elles marchent dans la ruche pour effectuer diverses tâches, comme nourrir les larves, nettoyer les alvéoles, stocker le nectar ou le pollen, et communiquer avec les autres abeilles. Les abeilles grimperont également sur les parois ou les cadres de la ruche. Toute la première partie de leur vie après leur émergence, elles restent dans la ruche et ne volent pas, c’est dans leur deuxième partie de vie, lorsqu’elles deviennent butineuses qu’elles volent et marchent à l’extérieur du nid. Sur les fleurs, elles utilisent leurs six pattes, équipées de crochets, pour s’agripper aux pétales, aux étamines ou à d’autres structures. Cela leur permet d’atteindre le nectar ou de collecter le pollen efficacement. Toutes ces activités des abeilles en marche, ne sont pas accessibles aux êtres humains observateurs, s’ils ne sont pas apiculteurs.
Dans la ruche, les abeilles effectuent d’autres mouvements spécifiques, elles dansent pour transmettre des informations sur la localisation des ressources. Les abeilles ouvrières exécutent des danses dans la ruche. Ce mouvement est une combinaison de déplacements linéaires et circulaires, plutôt que du vol. En cas de menace, ou après un essaimage, les abeilles peuvent se déplacer rapidement sur le sol ou autour de leur nid pour attaquer, s’échapper ou rentrer toutes dans leur nouveau nid, leur nouvelle ruche.
Est-ce que les abeilles savent sauter ?
Le vol et la marche : des déplacements adaptés
Les abeilles ne sautent pas et n’ont pas besoin de ce mode de déplacement. Leur vol agile et leur capacité à marcher/grimper sont parfaitement adaptés à leur mode de vie. La transition entre le vol et la marche est fluide, et elles utilisent ces deux modes de manière complémentaire pour accomplir toutes leurs tâches. Les abeilles démontrent ainsi une combinaison de déplacements adaptés à leur rôle crucial de pollinisateur et à leur vie sociale complexe dans la ruche ! Les abeilles ne sautent pas comme le font certains autres insectes (comme les criquets ou les puces). Leur mode principal de déplacement est le vol. Grâce à leurs ailes puissantes, elles se déplacent dans les airs pour butiner les fleurs, rentrer à la ruche, ou explorer leur environnement. Quand elles se déplacent sur le sol ou sur des surfaces proches, elles marchent ou grimpent en utilisant leurs pattes. Cependant, elles ne possèdent pas les adaptations nécessaires pour effectuer des sauts.
Comment font les insectes sauteurs ? Que manque-t-il aux abeilles pour sauter ?
Les caractéristiques des insectes sauteurs
Les insectes capables de sauter possèdent des adaptations morphologiques et physiologiques spécifiques pour maximiser la force et la hauteur de leurs sauts. Ils ont des pattes postérieures puissantes. Les insectes sauteurs, comme les criquets, les sauterelles et les puces, ont des pattes arrière disproportionnellement longues et musclées. Ces pattes fonctionnent comme des leviers, générant une grande force propulsive. Chez le criquet, le fémur des pattes postérieures est rempli de muscles très puissants. Je ne sais pas si vous avez déjà vu un criquet sauter, mais parfois ils écartent les ailes et terminent leur saut par un envol ! Certains insectes, comme les criquets, combinent saut et vol, ce qui peut donner l’impression qu’ils sautent uniquement, alors qu’ils utilisent leurs ailes pour prolonger ou amplifier leur mouvement. Les criquets utilisent leurs longues pattes postérieures pour effectuer un saut initial puissant. Ce saut leur permet de décoller rapidement du sol, souvent pour échapper à un prédateur ou parcourir de courtes distances. La force du saut est générée par les muscles du fémur, qui agissent comme des ressorts en stockant de l’énergie avant de la libérer d’un coup. Une fois en l’air, les criquets déploient souvent leurs ailes pour prolonger leur déplacement. Les ailes ne servent pas seulement à prolonger le saut, mais aussi à contrôler la trajectoire et la direction. Cela leur permet de couvrir de plus grandes distances que le saut seul ne le permettrait. Quelles différences cela fait entre un saut seul et le combiné saut + envol pour un criquet ? Lorsqu’ils veulent parcourir une courte distance ou se déplacer rapidement sans besoin de voler, les criquets utilisent uniquement leurs pattes et n’effectuent qu’un saut, lorsqu’ils veulent parcourir de plus longues distances, par exemple pour trouver de la nourriture ou migrer, ils combinent saut et battement d’ailes.
Contrairement aux criquets, certains insectes comme les puces ou les collemboles ne possèdent pas d’ailes et dépendent exclusivement de leurs adaptations pour sauter.
Les criquets, grâce à leurs ailes, peuvent être considérés comme des « sauteurs-volants » : le saut est un déclencheur pour le vol. Chez les criquets, le saut est un point de départ, et le vol est une extension du mouvement. Cette combinaison est une adaptation particulièrement efficace qui leur permet d’échapper à des prédateurs tout en étant économes en énergie lorsqu’ils se déplacent. Une belle stratégie évolutive !
A part les pattes postérieures puissantes et musclées, quelles sont les autres adaptations au saut des insectes ?
Adaptations spécifiques au saut
Certains insectes, comme les puces et les cercopes, stockent de l’énergie élastique dans des structures spécialisées avant de sauter. Par exemple, les cercopes utilisent une protéine élastique appelée resiline pour accumuler l’énergie nécessaire et la libérer rapidement, ce qui les propulse dans les airs. Les articulations des pattes sont adaptées pour supporter la pression et la force générées par le saut sans se briser. Chez certains insectes, des structures de verrouillage permettent de maintenir les pattes en position avant de relâcher toute la force d’un coup. Les insectes sauteurs ont des muscles capables de contractions très rapides et puissantes, permettant une propulsion immédiate, par exemple, les puces peuvent atteindre une accélération de plus de 100 fois la force de gravité. La petite taille et la légèreté des insectes permettent de maximiser leur capacité à sauter loin avec un minimum de force.
Si on classe les performances des sauteurs, on a : les criquets qui peuvent sauter 20 fois la longueur de leur corps. Les cercopes peuvent sauter jusqu’à 100 fois leur propre taille, faisant d’eux les meilleurs sauteurs proportionnels du règne animal. Et les puces peuvent sauter environ 200 fois la longueur de leur corps. Ces adaptations font des insectes sauteurs des modèles fascinants d’ingénierie naturelle !
Qui sont les cercopes ?
Les cercopes sont de petits insectes appartenant à la famille des Cercopidae dans l’ordre des hémiptères (comme les cigales, les pucerons et les punaises). Ils sont connus pour leur capacité impressionnante à sauter de manière extrêmement efficace. Les cercopes mesurent généralement entre 3 et 10 mm. Ils possèdent un corps trapu et des ailes qui leur permettent de voler, mais leur caractéristique la plus marquante est leur capacité à sauter. Les cercopes comme on l’a vu, sont considérés comme les meilleurs sauteurs proportionnellement à leur taille dans le règne animal. Ils peuvent sauter jusqu’à 70 cm de haut, soit environ 100 à 200 fois la longueur de leur corps. Leur saut repose sur l’utilisation d’une protéine élastique appelée resiline, qui emmagasine et libère l’énergie comme un ressort. Les larves de cercope sont souvent entourées d’une substance mousseuse appelée crachat de coucou (ou écume printanière). Cette mousse les protège des prédateurs et de la déshydratation. (je suis sûre que vous avez tous déjà observé ce petit amas moussu qui ressemble à un crachat). Les cercopes se nourrissent principalement de sève qu’ils aspirent des plantes grâce à leur appareil buccal de type suceur. On les trouve dans une grande variété d’habitats, notamment dans les prairies, les forêts et les jardins, où ils vivent sur les plantes herbacées ou les arbustes. Leur nom commun en anglais « froghoppers », vient de leur posture rappelant celle d’une petite grenouille (frog) prête à bondir. Bien qu’ils soient petits, leur saut est si puissant qu’ils subissent une accélération équivalente à 400 fois la gravité terrestre lors du décollage ! Les cercopes sont de petits champions du saut dans le monde des insectes, offrant une belle démonstration d’ingéniosité évolutive !
Qui sont les collemboles ?
Les collemboles (ou Collembola) sont de petits arthropodes fascinants, souvent méconnus, mais qui jouent un rôle important dans les écosystèmes terrestres. Voici un tour d’horizon sur leurs caractéristiques et leur mode de vie. Les collemboles appartiennent à un groupe proche des insectes, mais ils ne sont pas considérés comme des insectes « vrais » en raison de certaines différences anatomiques. Ils font partie des Entognathes. Ils mesurent généralement entre 0,2 et 6 mm, ce qui les rend souvent difficiles à observer à l’œil nu. Ils ont un corps allongé ou globulaire, souvent couvert de poils. Ils possèdent une fourche sautoir (ou furca) sous leur abdomen, leur permettant d’effectuer des sauts très rapides. C’est leur capacité de sauteur qui nous intéresse ici, les collemboles utilisent leur furca, une structure repliée sous leur abdomen, pour sauter. Lorsque la furca est libérée, elle agit comme un ressort, propulsant le collembole dans les airs. Ce mécanisme est utilisé principalement pour fuir les prédateurs ou explorer de nouvelles zones. Bien qu’ils soient petits, ils peuvent sauter jusqu’à 100 fois leur propre longueur ! Les collemboles vivent principalement dans les sols humides, les litières de feuilles, les mousses et les environnements riches en matière organique. Ils jouent un rôle clé dans le cycle des nutriments en décomposant la matière organique et en contribuant à la formation d’humus. Ils se nourrissent de matière organique en décomposition, de champignons, de bactéries, et parfois de petits fragments végétaux. Les collemboles sont des bioindicateurs précieux : leur présence en grand nombre est souvent le signe d’un sol sain. En favorisant la décomposition de la matière organique, ils améliorent la qualité et la fertilité des sols. On compte environ 9 000 espèces de collemboles décrites à ce jour, avec une grande variété de formes et d’adaptations. Les collemboles sont parmi les animaux terrestres les plus abondants sur Terre. Il peut y avoir plusieurs centaines de milliers d’individus par mètre carré de sol dans certains écosystèmes ! Les collemboles sont donc des héros méconnus du monde souterrain, essentiels pour maintenir l’équilibre des écosystèmes terrestres.