La Journée internationale de la diversité biologique est célébrée chaque année le 22 mai, et elle vise à sensibiliser le public à l’importance de la biodiversité, aux menaces qu’elle subit, et à la nécessité de protéger la richesse du vivant sur Terre. À l’origine, elle a été instituée par les Nations Unies en 1993, son cadre officiel, après l’entrée en vigueur de la Convention sur la diversité biologique (CDB) signée lors du Sommet de la Terre à Rio (1992). Elle était initialement célébrée le 29 décembre, elle a été déplacée au 22 mai en 2000, pour marquer l’adoption du texte de la Convention en 1992. Ses objectifs principaux sont :
1. Faire connaître la diversité du vivant : espèces animales, végétales, micro-organismes, écosystèmes.
2. Mettre en lumière les liens entre biodiversité et santé, sécurité alimentaire, climat, culture.
3. Encourager les actions pour sa protection, notamment dans le cadre du Cadre mondial de la biodiversité Kunming-Montréal (2022), qui vise 30 % d’aires protégées d’ici 2030.
Quels sont les thèmes récents mis en lumière ?
Voici les thèmes des 5 dernières années, pour 2024, c’était « Restaurer la biodiversité », 2023 : « De l’accord à l’action : reconstruire la biodiversité », 2022 « Construire un avenir partagé pour toutes les formes de vie », 2021 « Nous faisons partie de la solution ». Et pour cette année 2025, le thème est : « harmonie avec la nature et développement durable ». Et si je cite l’ONU, ce thème a pour but de : « mettre en lumière la relation entre le Plan pour la biodiversité et les objectifs de développement durable (ODD), ces deux programmes devant progresser ensemble. »
C’était quoi déjà les ODD ?
Les ODD, ou Objectifs de Développement Durable, sont 17 objectifs mondiaux adoptés en 2015 par les Nations Unies dans le cadre de l’Agenda 2030. Ils constituent un plan d’action universel pour éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la paix et la prospérité pour tous d’ici à l’horizon 2030. Ils ont été adoptés le 25 septembre 2015, à l’unanimité des 193 États membres de l’ONU, lors d’un Sommet historique à New York. Ils prennent la suite des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) (2000–2015), en allant plus loin : plus inclusifs, plus universels, et plus ambitieux.
Les 17 ODD en bref :
| Numéro | Objectif | Thématique principale |
|---|---|---|
| 1 | Pas de pauvreté | Éradication de la pauvreté |
| 2 | Faim « zéro » | Sécurité alimentaire, agriculture durable |
| 3 | Bonne santé et bien-être | Accès aux soins, santé globale |
| 4 | Éducation de qualité | Accès équitable à l’éducation |
| 5 | Égalité entre les sexes | Émancipation et équité |
| 6 | Eau propre et assainissement | Ressources en eau |
| 7 | Énergie propre et d’un coût abordable | Énergies renouvelables |
| 8 | Travail décent et croissance économique | Emploi, économie inclusive |
| 9 | Industrie, innovation et infrastructures | Développement durable |
| 10 | Inégalités réduites | Justice sociale |
| 11 | Villes et communautés durables | Urbanisme, résilience |
| 12 | Consommation et production responsables | Économie circulaire |
| 13 | Lutte contre les changements climatiques | Climat et adaptation |
| 14 | Vie aquatique | Océans, mers, biodiversité marine |
| 15 | Vie terrestre | Forêts, sols, biodiversité |
| 16 | Paix, justice et institutions efficaces | Droits, gouvernance |
| 17 | Partenariats pour les objectifs | Coopération internationale |
Pourquoi sont-ils importants ?
Parce que les ODD guident les politiques publiques, les entreprises, les ONG et les citoyens. Ils sont interconnectés : on ne peut atteindre l’un sans progresser sur les autres. Ils favorisent une vision globale, solidaire et durable du progrès humain.
Si on revient à notre phrase thème de la journée mondiale de la biodiversité 2025 : « harmonie avec la nature et développement durable »
Cette phrase souligne une interdépendance stratégique et politique entre deux cadres majeurs de l’action mondiale ; d’un côté, le Plan pour la biodiversité (notamment le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal adopté en 2022) et de l’autre, les Objectifs de développement durable (ODD) définis par l’Agenda 2030 de l’ONU.
Le thème de l’année de cette journée internationale de la biodiversité met en lumière le lien intrinsèque entre la biodiversité, qui n’est pas un enjeu isolé, et son rôle fondamental pour atteindre de nombreux ODD, notamment, l’ODD 2 (Faim « zéro ») : les écosystèmes soutiennent la sécurité alimentaire, l’ODD 3 (Bonne santé) : les médicaments, l’eau propre et l’air dépendent d’écosystèmes sains, et l’ODD 6 (Eau propre), ODD 13 (Climat), ODD 14 (Vie aquatique), ODD 15 (Vie terrestre), etc.
En effet, si le Plan pour la biodiversité échoue, certains ODD deviendront inatteignables. Inversement, si les politiques de développement durable ignorent la biodiversité, elles risquent de créer des solutions de court terme aux effets destructeurs (ex. monocultures, infrastructures non durables…). Ce thème d’harmonie entre biodiversité et développement durable appel aussi à la cohérence des politiques. Il invite les gouvernements, les entreprises et les ONG à intégrer les deux agendas ensemble dans les prises de décisions qu’elles soient économiques, agricoles, sanitaires et urbaines.
C’est, de plus, une vision systémique du vivant et du développement. C’est un rappel que la protection de la nature est aussi une condition du progrès humain équitable et durable. En conclusion, cette phrase invite à ne pas compartimenter les politiques. Biodiversité et développement ne doivent pas avancer en parallèle, mais ensemble, dans un esprit d’écologie intégrée.
Doit-on rappeler que la biodiversité est en danger ?
On assiste à une disparition accélérée des espèces (6e extinction de masse), à cause de la destruction d’habitats, de la pollution, du changement climatique, du commerce illégal… Il est toujours crucial de protéger la biodiversité même à très court terme ! Doit-on rappeler que 75 % des cultures dépendent des pollinisateurs ? 80 % de l’oxygène provient des océans (notamment du phytoplancton). La biodiversité est une source de médicaments, de régulation climatique, et de résilience face aux maladies.
Que faire concrètement ?
Il faut préserver ou restaurer la nature localement : les haies, les mares, les jardins sauvages… Il faut réduire l’usage de pesticides, et protéger les pollinisateurs. Consommer local, de saison, et soutenir les agricultures respectueuses de l’environnement fait aussi partie des recommandations, mais aussi participer à des événements, des animations, des formations naturalistes permettra d’agir concrètement pour la biodiversité.
Pour animer ces actions en faveur de la biodiversité, il existe des journées dont la biodiversité est le fil conducteur même si ce n’est pas toujours explicite dans le titre. Pour distiller de la biodiversité au cours de l’année voici quelques dates qui vous seront utiles
Quelles dates pour parler de la biodiversité et engager des actions en sa faveur ?
On ne va pas revenir sur ce 22 mai, et vous avez tous entendu parler du 20 mai qui est la journée mondiale des abeilles ! Elle souligne l’importance des pollinisateurs pour la biodiversité agricole.
On peut citer en mars le 3 : la journée mondiale de la vie sauvage, qui met l’accent sur la faune et la flore menacées et le 21 : la journée des forêts en effet, les forêts abritent 80 % de la biodiversité terrestre.
La journée mondiale de l’océan, le 8 juin : les océans regorgent de biodiversité marine essentielle à la vie sur Terre. Il existe aussi des journées thématiques ayant un lien indirect ou transversal. Elles traitent d’aspects qui influencent ou dépendent de la biodiversité.
Le 5 juin est la journée mondiale de l’environnement, ce thème annuel est souvent lié à la biodiversité (déforestation, restauration, pollution…).
Le 17 juin est la journée de lutte contre la désertification parce que la dégradation des sols entraîne une perte massive de biodiversité.
Le 22 mars est la journée mondiale de l’eau : les milieux aquatiques (rivières, zones humides) sont des réservoirs de biodiversité.
Et le 16 septembre est la journée de la couche d’ozone, elle protège le vivant (plantes, animaux) des rayons UV destructeurs.
Il existe aussi des journées de sensibilisation qui encouragent une relation durable avec la nature. Ces journées encouragent un changement de comportement, bénéfique pour la biodiversité, comme,
le 22 avril qui est la journée de la Terre, c’est un appel global à la protection de la planète et de ses écosystèmes.
Le 22 septembre, journée sans voiture avec une réduction palpable de la pollution ce qui engendre une meilleure santé des écosystèmes urbains.
Et enfin le « World Clean Up Day » : nettoyage des déchets pour une amélioration de la qualité des habitats naturels la semaine du 20 septembre.
En conclusion, toutes ces journées forment un système de sensibilisation complémentaire. Chacune met en lumière une facette de la biodiversité : ses habitats, ses acteurs (comme les abeilles), ses menaces (pollution, climat, artificialisation), et les leviers pour la protéger (éducation, action collective, réglementation).
Et BeePlanète ?
BeePlanète peut vous aider dans vos actions en faveur de la biodiversité. En effet, le nectar produit par les plantes autour de votre rucher, collecté par vos abeilles, donne un miel local à déguster et pouvant servir de cadeaux pour vos collègues et ou vos clients ou encore l’épicerie solidaire locale. Les abeilles à miel sont des pollinisateurs, grâce à elles et à nos animations, vous pouvez apprendre beaucoup sur la pollinisation et les pollinisateurs. Nous pouvons intervenir de manière ludique (atelier de team building, escape game) ou plus formelle (sous forme de conférence) pour évoquer l’harmonie avec la nature et replacer votre rucher au cœur de l’écosystème.
En conclusion
En conclusion, la Journée mondiale de la biodiversité nous rappelle l’importance cruciale de préserver la richesse du vivant, non seulement pour les écosystèmes, mais aussi pour notre propre avenir. La biodiversité n’est pas un enjeu isolé : elle est intimement liée à notre santé, à notre sécurité alimentaire, à la régulation du climat et au bien-être global des sociétés humaines. Protéger la nature, c’est protéger l’humanité. Pour approfondir vos connaissances sur les acteurs de la biodiversité, découvrez également nos articles sur Les mammifères pollinisateurs (1ère partie) et Les mammifères pollinisateurs (2ème partie), qui explorent le rôle souvent méconnu des mammifères dans la pollinisation.
