La Journée mondiale de l’environnement, célébrée chaque année le 5 juin, est l’un des événements les plus importants consacrés à la sensibilisation mondiale à la protection de l’environnement. Elle est organisée par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) depuis 1973. Cette journée est importante parce qu’elle vise à mobiliser les citoyens, les gouvernements, les ONG et les entreprises autour des enjeux environnementaux majeurs : climat, biodiversité, pollution, forêts, océans, etc. Elle sert de plateforme internationale pour lancer des campagnes, des lois, ou des initiatives locales. Elle met en lumière un thème différent chaque année, souvent lié à l’actualité environnementale. Si on retourne brièvement dans le passé on trouve les thèmes suivants :

 

  • 2024 : « la restauration des terres, la désertification et la résilience à la sécheresse »
  • 2023 : « Solutions à la pollution plastique » 
  • 2022 : « une seule Terre » pour les 50 ans de la Conférence de Stockholm. Cette devise : une seule Terre était celle de la conférence de Stockholm en 1972 qui marque le début de la prise de conscience mondial sur l’environnement.
  • 2021 : c’était la « restauration des écosystèmes »
  • 2019 : « la pollution de l’air ».

Quelle est l’origine de la Journée mondiale de l’environnement ?

Comme nous l’avons évoqué, la journée mondiale de l’environnement naît en 1972 à Stockholm. Elle trouve son origine dans la Conférence des Nations Unies sur l’environnement humain, tenue à Stockholm du 5 au 16 juin 1972. Cette conférence est la première grande réunion internationale sur les enjeux environnementaux à l’échelle planétaire. Elle marque le début officiel de la coopération environnementale internationale. Lors de cette conférence, les Nations Unies ont adopté la Déclaration de Stockholm, une charte de 26 principes sur l’environnement et le développement, et ont établi le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’environnement), basé à Nairobi, au Kenya. Avec un lancement officiel en 1973, la première Journée mondiale de l’environnement a été célébrée le 5 juin 1973. La date du 5 juin a été choisie pour commémorer l’ouverture de la Conférence de Stockholm un an plus tôt. Depuis, chaque année, un pays hôte est désigné pour accueillir les célébrations officielles et un thème est proposé par le PNUE.

Quels objectifs pour la journée ?

Elle sert à sensibiliser le public mondial aux enjeux environnementaux (pollution, climat, biodiversité, etc.). Au niveau personnel, il faut encourager l’action individuelle et collective à tous les niveaux (citoyens, entreprises, gouvernements). La Journée a désormais une portée mondiale et est célébrée dans plus de 150 pays chaque année. Elle est devenue un rendez-vous incontournable pour les ONG, les écoles, les scientifiques, les artistes et les médias. Des milliers d’événements comme des actions de plantations d’arbres, de nettoyages, d’organisation de conférences, de campagnes médiatiques, etc.) sont organisés autour du monde.

Comment agir ou participer ?

Vous pouvez participer à une opération de nettoyage, un atelier écologique, une conférence ou une manifestation locale… Vous pouvez sensibiliser autour de vous dans les écoles, au travail, sur les réseaux sociaux. Vous pouvez aussi changer vos habitudes : réduire le plastique, manger local, économiser l’énergie, planter des arbres… ou encore soutenir des associations ou des projets environnementaux. C’est surtout une journée de prise de conscience. Elle rappelle que la crise environnementale est globale, mais que chaque geste individuel compte, et que des décisions politiques fortes sont nécessaires.
Pour résumer : la journée a été créée par les Nations Unies (via le PNUE), en1972 au cours de la conférence de Stockholm, sa première célébration fut en 1973, dans le but de mobiliser l’humanité pour la protection de l’environnement.

Un rappel sur l’édition 2024

Revenons sur la journée de l’environnement de 2024 qui se tenait en Arabie Saoudite, elle avait pour thème : « Nos terres. Notre avenir. Nous sommes la #GénérationRestauration »
(en anglais : “Our land. Our future. We are #GenerationRestoration”) r3.fr+7UN-Water+7UNEP – UN Environment Programme+7. Cette édition mettait l’accent sur trois enjeux majeurs :

  • la restauration des terres
  • la lutte contre la désertification et enfin
  • le renforcement de la résilience face aux sécheresses. Ce thème est au cœur des urgences écologiques, selon la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), jusqu’à 40 % des terres de la planète sont actuellement dégradées, affectant directement la moitié de la population mondiale. Depuis 2000, le nombre et la durée des sécheresses ont augmenté de 29 %, et sans action urgente, plus de 75 % de la population mondiale pourraient être touchés par des sécheresses d’ici 2050. Organisation des Nations Unies+7ONU Algérie+7www.ndtv.com+7.

L’édition 2024 a été accueillie par l’Arabie saoudite, un hôte symbolique, un pays confronté à des défis majeurs en matière de désertification et de gestion de l’eau. Ce choix visait à souligner l’importance de la restauration des écosystèmes dans les zones arides et à promouvoir des solutions durables dans des environnements particulièrement vulnérables. Le slogan de l’année #GénérationRestauration incite chacun à s’impliquer dans des actions concrètes telles que : ONU Algérie+1Wikipédia, l’encyclopédie libre+1. C’est-à-dire : la reforestation, la régénération des sols agricoles, la restauration des zones humides ou encore la gestion durable des ressources en eau r3.fr+1ONU Algérie+1. Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes (2021–2030), qui vise à inverser la dégradation des écosystèmes à l’échelle mondiale UNEP – UN Environment Programme.

Et pour 2025 ?

En cette année 2025, on a changé de thématique : la journée a pour thème « mettre fin à la pollution plastique mondiale ». (Ending Plastic Pollution) World Environment Day+5ecoactitude.com+5Geneva Environment Network+5.

Cette édition met l’accent sur l’urgence de lutter contre la pollution plastique, qui affecte gravement les écosystèmes terrestres et marins, ainsi que la santé humaine. Les microplastiques ont été détectés dans l’eau, les aliments et même dans le corps humain. World Environment Day. La République de Corée accueillera les célébrations mondiales, avec des événements prévus notamment sur l’île de Jeju. french.korea.net

Quels sont les objectifs de la campagne 2025 ?

  • Mobiliser les citoyens, les gouvernements et les entreprises pour réduire la production et la consommation de plastiques à usage unique.
  • Promouvoir des alternatives durables et des solutions innovantes pour remplacer le plastique.
  • Soutenir les négociations internationales en vue d’un traité mondial contraignant sur la pollution plastique.

Comment participer ?

Vous pouvez organiser ou participer à des ateliers de fabrication d’alternatives écologiques, comme les emballages réutilisables : par exemple les Bee Wrap et BeePlanète vous propose justement un atelier Bee Wrap dans son panel d’activité !

Mais vous pouvez aussi participer à des opérations de nettoyage de votre quartier, des plages ou des rivières, ou sensibiliser votre entourage en partageant des informations sur les impacts de la pollution plastique et les moyens de la réduire. Et enfin, vous pouvez adopter des habitudes de consommation responsables, en privilégiant les produits sans emballage plastique et en réutilisant les contenants.

Quelques pistes pour aller dans le bon sens

Mettre fin à la pollution plastique mondiale demande une approche globale, systémique et coordonnée. Il n’existe pas de solution unique, mais un ensemble de leviers à activer simultanément à différents niveaux : production, consommation, recyclage, régulation, innovation et changement culturel.

Voici les principales solutions concrètes :

Il faut réduire à la source, donc interdire les plastiques inutiles ou à usage unique tel que les sacs plastiques, les couverts jetables, les pailles, les gobelets, et le suremballage. Plusieurs pays ont déjà appliqué ces interdictions, c’est le cas de l’UE, du Rwanda, du Canada, etc.

Il faut aussi responsabiliser les producteurs, donc travailler sur l’éco-conception, c’est-à-dire fabriquer des produits durables, réparables, recyclables et élargir la responsabilité du producteur (REP) et faire payer les coûts de collecte et de recyclage.

En ce qui concerne le « déjà produit » on peut améliorer la collecte, le tri et le recyclage, grâce à des systèmes de consigne pour bouteilles et contenants pour le verre, et le plastique par exemple (ce qui existait auparavant en France pour le verre). On peut coupler ce recyclage mécanique avec un recyclage chimique en complément et transformer les plastiques complexes ou souillés en matières premières. On peut aussi standardiser les plastiques utilisés pour faciliter le recyclage et innover dans les matériaux et les usages, mais à utiliser avec discernement comme pour les bioplastiques (biosourcés, biodégradables) – Attention : tous ne sont pas compostables dans la nature ! Et bien sûr utiliser tous les emballages réutilisables : consigne, recharge, vrac. Le changement de comportements passe par l’éducation à notre niveau local et personnel. La sensibilisation des consommateurs à la pollution plastique et aux alternatives proposées, fait partie des choses importantes à mettre en place et ce 5 juin est un bon moment pour commencer. L’encouragement à la sobriété : c’est-à-dire consommer moins, consommer mieux, et consommer durablement est une notion à intégrer rapidement. L’éducation environnementale commence dès l’école.

Les niveaux supérieurs, comme celui des états ne doivent pas être en reste, la création de nouvelles lois et la coordination au niveau mondial des traités internationaux contraignants sont en cours de négociation à l’ONU depuis 2022, afin d’éliminer la pollution plastique d’ici 2040. L’implication de tous les pays, y compris les plus grands producteurs est un point majeur.

Ouvrir enfin les yeux et interdire l’exportation de déchets plastiques vers des pays mal équipés, parce que beaucoup de plastiques « recyclés » finissent en décharges à ciel ouvert en Asie ou en Afrique, semble aussi une bonne piste.

On doit regarder les pollutions lointaines et en parallèle soutenir les initiatives locales et citoyennes que nous avons évoqué précédemment comme le nettoyage de plages, de rivières, de villes, ou les réseaux zéro déchet, les épiceries en vrac, et se tourner vers l’avenir, soutenir les start-ups qui récupèrent les plastiques marins pour les recycler.

Le tout pour un objectif : une économie circulaire du plastique. C’est-à-dire produire moins, réutiliser plus, recycler mieux, polluer moins.

En conclusion

La Journée mondiale de l’environnement, célébrée chaque 5 juin depuis 1973 sous l’égide du PNUE, mobilise plus de 150 pays pour sensibiliser aux grands défis écologiques (climat, biodiversité, pollution) ; après avoir mis l’accent sur la restauration des terres et la résilience face à la sécheresse en 2024, l’édition 2025, accueillie par la République de Corée, se concentre sur l’urgence de « mettre fin à la pollution plastique », en appelant citoyens, entreprises et gouvernements à réduire les plastiques à usage unique et à soutenir un futur traité mondial contraignant. Pour approfondir ces enjeux, explorez nos articles connexes : Journée mondiale de la biodiversité, Journée mondiale des abeilles 2025 et la série Les mammifères pollinisateurs, ou découvrez des solutions concrètes et ludiques comme notre atelier Bee Wrap dans la page Animations pour agir dès aujourd’hui en faveur d’une planète plus saine.