Lorsque la nuit tombe, les ruches peuvent attirer un ensemble d’animaux nocturnes inattendus, intrigués par leur environnement et en quête de nourriture.

Dans cet article, nous allons explorer les comportements de ces animaux autour de nos ruches situées en région parisienne. Pouvez-vous reconnaître tous les protagonistes ?

Les renards : discrets et curieux

Nous avons vu passer un petit carnivore aux oreilles pointues : les renards sont des mammifères de petite à moyenne taille appartenant à la famille des Canidés. Ils sont connus pour leur ruse et leur adaptabilité et se trouvent dans divers habitats de l’hémisphère nord, notamment en Amérique du Nord, en Europe, en Asie et dans certaines parties de l’Afrique.

Différentes espèces de renards

Il existe différentes espèces de renards et leurs caractéristiques peuvent varier. Les espèces de renards communes comprennent :

  • Le renard roux (Vulpes vulpes),
  • Le renard arctique (Vulpes lagopus),
  • Le renard gris (Urocyon cinereoargenteus)
  • Le fennec (Vulpes zerda), entre autres.

Morphologie et caractéristiques

Les renards ont généralement un corps mince et agile avec une queue touffue. Ils ont un museau pointu, des oreilles dressées et un pelage dont la couleur peut varier, allant du rouge et gris à l’argent et au blanc, selon les espèces. Les renards sont très adaptables et peuvent être trouvés dans divers habitats, notamment les forêts, les prairies, les déserts, les zones urbaines et même la toundra arctique. Leur aire de répartition et leurs préférences en matière d’habitat varient selon les espèces.

Les renards sont omnivores et ont une alimentation diversifiée. Ils mangent des petits mammifères, des oiseaux, des insectes, des fruits et des légumes. Certaines espèces de renards sont connues pour leur capacité à attraper leurs proies en se jetant dessus d’en haut.

De nombreuses espèces de renards sont nocturnes, ce qui signifie qu’ils sont plus actifs pendant la nuit. Ils ont une excellente vision nocturne, ce qui les aide à chasser et à naviguer dans des conditions de faible luminosité. Les renards présentent une gamme de structures sociales. Certaines espèces, comme le renard roux, sont solitaires, tandis que d’autres, comme le renard arctique, peuvent former des groupes familiaux ou de petites communautés. Les renards communiquent en utilisant des vocalisations, un langage corporel et des marquages ​​olfactifs. Les renards se reproduisent généralement de la fin de l’hiver au début du printemps, et la période de gestation varie selon les espèces. Les renardes femelles donnent naissance à une portée de petits et les deux parents s’occupent des petits. Les renards sont connus pour créer des tanières ou des terriers, qui servent d’abri et d’endroit sûr pour élever leurs petits. Ces terriers sont souvent situés dans des zones présentant une couverture appropriée, comme de la végétation ou sous terre. Les renards sont souvent présents dans le folklore, la mythologie et la littérature. Ils sont parfois décrits comme des personnages intelligents et rusés dans diverses traditions culturelles. Il est important de noter que même si les renards sont fascinants et jouent un rôle important dans les écosystèmes, les interactions avec les renards sauvages doivent être abordées avec prudence.

Renards en milieu urbain : des visiteurs inattendus

En milieu urbain et suburbain, il est crucial de donner de l’espace aux renards sauvages. Ils sont malheureusement classés nuisibles. Certaines espèces de renards, notamment le renard roux, se sont bien adaptées aux environnements urbains. Ils peuvent être trouvés dans les zones suburbaines et urbaines, cherchant de la nourriture et utilisant les espaces verts. Le renard roux est plutôt solitaire et lorsqu’il y a des interactions entre renards dans le rucher : le petit renard maigrichon semble avoir un peu peur du renard plus touffu !

Fouines et martres : des explorateurs agiles

Identification et répartition géographique

Martes foina, communément appelée fouine appartient à la famille des mustélidés, proche de la martre (Martes martes). La fouine se trouve dans un large éventail d’habitats en Europe et dans certaines parties de l’Asie. Sa répartition comprend les zones boisées, les terres agricoles, les zones suburbaines et même les environnements urbains.

Morphologie et habitat

Les fouines ont une silhouette élancée et agile avec un corps long, des pattes courtes et une queue touffue. Leur fourrure est généralement brune avec une tache distincte sur la gorge de couleur crème.

La fouine est adaptable et peut habiter divers environnements :

  • Les forêts de feuillus et mixtes,
  • Les paysages agricoles
  • Les zones suburbaines
  • Les zones rocheuses et les falaises.

Comportement nocturne et régime alimentaire

Comme beaucoup de mustelidae, les fouines sont principalement nocturnes. Elles sont plus actives pendant la nuit, ce qui les aide à éviter les prédateurs potentiels et à rivaliser pour les ressources.

La fouine est carnivore et a une alimentation diversifiée. Son régime alimentaire comprend des petits mammifères, des oiseaux, des insectes, des fruits et parfois de petits reptiles. Ce sont des chasseurs et des grimpeurs expérimentés. Elles sont assez curieuses bien que craintives. La saison de reproduction des fouines a généralement lieu en été et après une période de gestation d’environ 30 à 45 jours, les femelles donnent naissance à une portée. Ils sont élevés dans des tanières ou dans d’autres endroits abrités. Les fouines sont généralement des animaux solitaires et peuvent établir des territoires qu’elles marquent avec des marques odorantes.

Agilité et proximité avec l’homme

Elles sont connues pour leur agilité et leur capacité à grimper aux arbres et aux surfaces rocheuses. La fouine peut parfois être trouvée à proximité des habitations humaines, notamment dans les zones suburbaines et urbaines. Elles peuvent pénétrer dans les bâtiments, causer des dégâts ou chercher un abri. Dans certaines régions, elles sont malheureusement considérées comme nuisibles. La fouine n’est pas considérée comme menacée à l’échelle mondiale et son état de conservation varie selon les régions. Les populations locales peuvent être confrontées à des défis tels que la perte d’habitat, la mortalité routière et d’éventuels conflits avec les humains.

La fouine fait partie des traditions culturelles et du folklore de diverses régions. Elles peuvent être mentionnées dans des histoires locales, des mythes ou des symboles. Dans l’ensemble, la fouine est une espèce polyvalente et adaptable qui a colonisé avec succès divers environnements. Sa capacité à prospérer dans des paysages naturels et modifiés par l’homme met en évidence son adaptabilité en tant que petit carnivore.

On la voit assez intéressée par la ruche de notre entreprise.

Blaireaux : des visiteurs imposants mais inoffensifs

Identification et caractéristiques

Les blaireaux sont des mammifères fouisseurs appartenant à la famille des Mustelidae, qui comprend également les loutres, les belettes, les furets et les carcajous. Ils sont connus pour leur apparence distinctive, caractérisée par un corps robuste, des pattes courtes et une tête large avec un museau pointu.

Répartition géographique

Il existe plusieurs espèces de blaireaux et on les trouve dans diverses régions du monde. Les blaireaux sont des animaux adaptables qui habitent divers environnements, notamment les forêts, les prairies et les broussailles. On les trouve en :

  • Amérique du Nord,
  • Europe,
  • Asie

Le blaireau eurasien (Meles meles) est présent en Europe et en Asie, le blaireau eurasien est l’une des espèces les plus connues. Le blaireau d’Amérique (Taxidea taxus) est originaire d’Amérique du Nord, il a une répartition plus large dans la partie ouest du continent.

Comportement et alimentation

Les blaireaux sont principalement nocturnes, ce qui signifie qu’ils sont plus actifs pendant la nuit. Ils ont des sens bien développés, notamment des griffes acérées pour creuser et un odorat aiguisé. Les blaireaux sont omnivores et ont une alimentation diversifiée. Ils se nourrissent de petits mammifères, d’oiseaux, d’insectes, de fruits et de plantes. Leurs fortes capacités de fouille sont utiles pour trouver des proies comme les rongeurs et les invertébrés.

Structure sociale et habitat

Les blaireaux sont généralement des animaux solitaires, mais ils peuvent former des groupes familiaux. Ces groupes sont souvent centrés autour d’une femelle et de sa progéniture. Ils sont connus pour leurs systèmes de terriers élaborés. Ces ensembles disposent de plusieurs entrées et chambres pour dormir, élever les petits et stocker la nourriture. Ils les partagent parfois avec les renards.

Les blaireaux s’accouplent généralement à la fin de l’été et, après une implantation retardée, la femelle donne naissance à une portée de petits au printemps. Les blaireaux sont élevés dans le terrier et sont sevrés après quelques mois. L’état de conservation des blaireaux varie selon les espèces. Certaines populations sont menacées par la perte de leur habitat, la persécution et les accidents de la route. Des efforts de conservation sont en place pour protéger ces animaux et leurs habitats. Les blaireaux ont été présentés dans diverses mythologies et folklores. Dans certaines cultures, ils sont associés au courage et à la persévérance.

Il est important de noter que les blaireaux, comme de nombreux animaux sauvages, s’observent mieux à distance. Ils jouent un rôle crucial dans les écosystèmes en contribuant à contrôler les populations de rongeurs, et des efforts sont déployés pour conserver et protéger ces créatures fascinantes.

On comprend comment la clôture peut être soulevée dans notre rucher d’entreprise.

Les sangliers : des intrus plus turbulents

Expansion en région parisienne

Les sangliers (Sus scrofa) en région parisienne sont devenus de plus en plus présents au cours des dernières décennies en raison de plusieurs facteurs qui ont favorisé leur expansion. La population de sangliers a considérablement augmenté dans toute la France, y compris en région parisienne, en raison de la réduction de leurs prédateurs naturels, des pratiques agricoles qui favorisent leur alimentation (comme les cultures de maïs), et des hivers plus doux qui réduisent la mortalité.

Les sangliers se sont bien adaptés aux forêts périurbaines qui entourent Paris, telles que celles de Rambouillet, de Saint-Germain-en-Laye, ou encore la Forêt de Fontainebleau. Ces forêts offrent un habitat idéal pour eux, avec suffisamment de nourriture et de zones boisées pour se cacher. 

Incursions en milieu urbain

Il est de plus en plus fréquent d’observer des sangliers s’aventurer dans des zones urbaines ou semi-urbaines proches de Paris. Ces incursions sont généralement motivées par la recherche de nourriture, en particulier pendant les périodes où leur alimentation naturelle est moins abondante. Les sangliers, bien qu’ils ne soient pas agressifs par nature, peuvent causer des problèmes lorsqu’ils s’aventurent en milieu urbain. Les sangliers peuvent devenir une nuisance en fouillant les pelouses et les espaces verts publics ou privés. Leur présence pose aussi des risques pour la circulation routière, surtout la nuit, car les collisions avec ces animaux peuvent être dangereuses. En Île-de-France, lorsqu’il y a une trop forte densité de sangliers ou lorsque leur présence dans certaines zones devient problématique, les autorités peuvent organiser des battues administratives pour limiter leur nombre. En effet, en Europe, les grands prédateurs naturels des sangliers, comme le loup et le lynx, sont quasiment absents en région parisienne. Cette absence favorise une expansion de la population.

Les sangliers sont devenus des habitants fréquents des forêts et des zones périurbaines en région parisienne, en raison de leur adaptabilité et des changements dans leur environnement. Leur gestion pose des défis à la fois écologiques et sociétaux, en raison de leur prolifération et de leurs interactions avec les activités humaines.

Dans la parcelle voisine, on peut observer ce petit groupe de cervidés, c’est certainement un noyau familial en train de se nourrir.

Le Chevreuil : un Cervidé Emblématique de France

Habitat et Répartition

Le chevreuil (Capreolus capreolus) est une espèce de cervidae originaire d’Europe, dont la France. Voici quelques faits sur le chevreuil en France. Les chevreuils s’adaptent à divers habitats et, en France, on les trouve dans des milieux tels que les forêts, les bois, les champs ouverts et les zones agricoles. Ils sont connus pour prospérer dans les paysages mixtes avec une combinaison d’espaces boisés et ouverts. Les chevreuils sont répartis dans toute la France, et leur présence peut être observée dans différentes régions du pays. Ils sont bien adaptés à une gamme de climats et peuvent être trouvés des basses terres aux altitudes plus élevées.

Caractéristiques Physiques

Les chevreuils sont relativement petits par rapport aux autres espèces de cervidae :

  • Hauteur au garrot : 60 à 80 cm,
  • Longueur totale : entre 1 m et 1,25 m
  • Poids : entre 20 et 25 kg

Le mâle, le brocard, est légèrement plus gros de quelques kilos que la femelle : la chevrette. Ils ont un pelage brun rougeâtre avec une face grisâtre, une tache blanche sur le croupion et des marques blanches distinctes sur la gorge et le menton. Les chevreuils mâles ont généralement des bois à plusieurs pointes, tandis que les femelles n’ont pas de bois.

Les chevreuils sont principalement herbivores et se nourrissent d’une variété de végétation, notamment d’herbes, de feuilles, de bourgeons et de pousses, ils mangent aussi des ronces et du lierre par exemple. Leur régime alimentaire peut varier en fonction de la disponibilité saisonnière.

Comportement et Reproduction

Les chevreuils sont connus pour leur comportement insaisissable et prudent. Ils sont souvent solitaires ou se trouvent en petits groupes familiaux, et ils peuvent être crépusculaires, ce qui signifie qu’ils sont plus actifs à l’aube et au crépuscule. Ce sont des animaux territoriaux. Les chevreuils ont généralement une courte période de gestation et les faons naissent à la fin du printemps ou au début de l’été. Les femelles peuvent donner naissance à un ou deux faons à la fois.

Gestion et Conservation

Les chevreuils sont soumis à une chasse réglementée en France. Des saisons de chasse et des quotas sont établis pour gérer les populations et assurer la conservation de l’espèce. La chasse est un aspect important de la gestion de la faune sauvage dans de nombreux pays européens. Le chevreuil joue un rôle dans la formation des communautés végétales grâce à ses habitudes alimentaires. Leur présence dans les écosystèmes peut influencer la composition et la structure des plantes.

Les populations de chevreuils peuvent être confrontées à des défis tels que la perte de leur habitat, la fragmentation et d’éventuels conflits avec les activités agricoles. Les efforts de conservation visent à relever ces défis et à maintenir des populations de chevreuils saines et durables.

Le chevreuil est courant dans les zones rurales et boisées de France. Les amoureux de la faune et les touristes apprécieront peut-être d’observer les chevreuils dans leurs habitats naturels, mais il est important de le faire à une distance respectueuse pour éviter toute perturbation.

Les chevreuils font partie intégrante de la diversité de la faune française et contribuent à l’équilibre écologique de ses écosystèmes. Les efforts de conservation et les pratiques de gestion durable sont essentiels pour assurer le bien-être des populations de chevreuils dans le pays.

Une cohabitation entre abeilles et faune nocturne

Dans notre rucher, ils ne peuvent pas entrer, car la clôture les empêche de passer, comme on l’a vu, mais ils sont assez actifs au crépuscule et à l’aube, et, comme il ne se passe pas grand chose dans notre entreprise le week-end, nous avons eu la surprise de pouvoir les observer aussi de jour.

Il y a aussi des animaux domestiques qui se promènent autour de ce rucher, comme des chats ou des chiens en promenade.