La Fresque du Climat est une activité pédagogique participative, qui vise à sensibiliser les participants aux enjeux du changement climatique. Elle a été créée en France par Cédric Ringenbach et développée par l’association « CliMates. »

La Fresque du Climat est utilisée comme outil éducatif dans différents contextes, notamment dans les écoles, les entreprises, et les communautés.

Comment se déroule généralement une Fresque du Climat ?

Elle a pour objectif de sensibiliser aux enjeux du changement climatique, comprendre les causes et les conséquences, et explorer des solutions. Les participants, qu’ils soient étudiants, employés, ou membres d’une communauté, sont regroupés en équipes d’une dizaine de personnes par fresque. Un facilitateur ou animateur guide les participants à travers un grand tableau au sol ou sur une table qui représente graphiquement les différentes composantes du changement climatique, telles que les émissions de gaz à effet de serre, les conséquences sur la planète, les solutions possibles, etc.

Les participants reçoivent des cartes représentant différents éléments, comme des activités humaines, des solutions, des conséquences, etc. Ils placent ces cartes sur le tableau selon leur compréhension des liens entre ces éléments. Toutes les cartes ne sont pas distribuées en même temps, mais par petits lots, ce qui permet aux participants d’en prendre connaissance au fur et à mesure et de construire, petit à petit, en positions logiques, des cartes les unes par rapport aux autres. Les participants discutent des connexions entre les différents éléments, et le facilitateur guide la conversation en fournissant des informations supplémentaires sur le changement climatique. La Fresque du Climat vise à susciter une prise de conscience collective sur l’urgence d’agir face au changement climatique et à encourager les participants à explorer des actions concrètes.

Il est à noter que la Fresque du Climat existe sous différentes versions, adaptées à différents publics (scolaire, entreprise, grand public) et à différentes durées. Elle est souvent utilisée comme un outil interactif et participatif pour engager les participants dans le processus d’apprentissage sur les enjeux climatiques.

D’où viennent les données présentées sur les cartes de la fresque du climat ?

Les données proviennent des rapports d’évaluation du GIEC (Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat), créé par les Nations Unies, qui produit des rapports d’évaluation basés sur la littérature scientifique la plus récente. Ces rapports résument l’état de la science du climat et informent les décideurs politiques et le public sur le changement climatique. Ces rapports d’experts sont basés sur des travaux de recherche sur le changement climatique qui proviennent de diverses sources, notamment d’observations scientifiques, de mesures et de recherches menées par des institutions du monde entier. Les réseaux mondiaux comprennent de nombreuses stations de surveillance du climat dans le monde qui collectent des données sur la température, les précipitations, l’humidité, la vitesse du vent et d’autres paramètres météorologiques. Ces stations fournissent des observations au sol cruciales pour comprendre les tendances climatiques. Des observations satellitaires de télédétection livrent aussi des données. Des satellites équipés de divers capteurs sont utilisés pour surveiller le climat de la Terre depuis l’espace. Ils fournissent des informations précieuses sur la température, les changements du niveau de la mer, la couverture de glace, la déforestation et d’autres indicateurs environnementaux. Le milieu marin est aussi passé au crible avec un réseau de bouées océaniques. Des réseaux de bouées océaniques sont déployés dans les océans pour mesurer les températures de surface de la mer, la salinité et d’autres paramètres océaniques. Ces bouées contribuent à la compréhension des modèles et des tendances climatiques océaniques. Une mise en perspective avec une échelle temporelle est aussi prise en compte grâce à des échantillons de carottes glaciaire. Des recherches sur le paléoclimat avec les carottes de glace extraites des glaciers et des calottes glaciaires polaires, contiennent des couches de glace qui préservent les informations sur les climats passés. L’analyse de ces carottes de glace fournit un aperçu des conditions climatiques historiques, notamment des concentrations de gaz à effet de serre. Les modèles climatiques rendus possibles par des simulations informatiques donnent des scénarios sur le futur de la planète. Les climatologues utilisent des modèles informatiques pour simuler et projeter des scénarios climatiques futurs. Ces modèles intègrent des données provenant de diverses sources pour faire des prévisions sur le changement climatique selon différents scénarios d’émissions de gaz à effet de serre. Le Système Mondial d’Observation du Climat (SMOC) est une collaboration internationale de diverses organisations travaillant pour garantir des observations climatiques complètes, précises et durables. Il coordonne les efforts de collecte, de traitement et de diffusion des données liées au climat. Les données scientifiques sont publiées par des chercheurs dans des revues à comité de lecture. Ces publications contribuent à la compréhension scientifique du changement climatique et de ses impacts.

Qu’est-ce que la fresque du climat met en relief ?

Les activités humaines ont contribué de manière significative à l’augmentation des niveaux de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère terrestre. Les principaux facteurs de cette augmentation sont liés à la combustion de combustibles fossiles, à la déforestation et à certains processus industriels. Voici les principales façons dont les activités humaines ont conduit à des niveaux élevés de CO2. La combustion de combustibles fossiles pour produire de l’énergie est une source majeure d’émissions anthropiques de CO2. Les centrales électriques, les usines, les véhicules et autres installations industrielles libèrent de grandes quantités de CO2 lorsque des combustibles fossiles sont brûlés pour la production d’électricité, le transport et la fabrication.

Une autre activité, non liée uniquement à la combustion d’énergie fossile, mais plus à la destruction de puits de carbone, c’est-à-dire à la destruction d’écosystèmes naturels capables de stocker du CO2. La déforestation, ou le défrichement des forêts pour l’agriculture, l’exploitation forestière et l’urbanisation, contribue à l’augmentation des niveaux de CO2.

Les arbres agissent comme des puits de carbone, absorbant le CO2 lors de la photosynthèse. Lorsque les arbres sont abattus ou brûlés, le carbone stocké est rejeté dans l’atmosphère. Les processus industriels comme le processus de fabrication du ciment implique le rejet de CO2 comme sous-produit. Cela se produit lors de la conversion chimique du calcaire (calcination) pour produire de la chaux. Mais d’autres processus industriels, tels que la production de produits chimiques et de métaux, libèrent du CO2 dans le cadre de leurs réactions chimiques.

La gestion des déchets produit un autre gaz à effet de serre, différent du CO2 : la décomposition des déchets organiques dans les décharges produit du méthane (CH4). C’est un puissant gaz à effet de serre. De plus, certains procédés de traitement des déchets rejettent du CO2 et d’autres gaz à effet de serre. Pour que les processus expliqués au cours de la réalisation de la fresque soient facilement compréhensibles, toutes les données sont expliquées en équivalent CO2 , qui permet de simplifier, sans passer sous silence les différentes notions. La combustion du bois et des résidus agricoles conduit aussi à une augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère. Bien que la biomasse puisse être une source d’énergie renouvelable, la combustion du bois, des résidus de récolte et d’autres matériaux issus de la biomasse, libère du CO2 dans l’atmosphère. La combustion de l’essence et du diesel dans les véhicules libère du CO2. L’utilisation généralisée de véhicules fonctionnant aux combustibles fossiles contribue de manière significative aux émissions de CO2. L’augmentation de l’effet de serre résultant de la concentration accrue de gaz à effet de serre, dont le CO2, dans l’atmosphère est un facteur majeur du réchauffement planétaire et du changement climatique. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et d’autres organisations scientifiques soulignent le rôle des activités humaines dans les récents changements climatiques de la Terre. Les efforts visant à atténuer les émissions de CO2 impliquent la transition vers des sources d’énergie plus propres, l’amélioration de l’efficacité énergétique, la protection et la restauration des forêts et l’adoption de pratiques durables dans divers secteurs.

La hausse des températures qui découlent de la hausse de CO2 dans l’atmosphère ainsi que des autres gaz à effet de serre a des conséquences sur le cycle de l’eau.

Le cycle de l’eau, également connu sous le nom de cycle hydrologique, décrit le mouvement continu et cyclique de l’eau sur, sous, et au-dessus de la surface de la Terre. Ce processus implique diverses étapes au cours desquelles l’eau passe entre l’atmosphère, les océans, la terre et les organismes vivants. Voici les principales étapes du cycle de l’eau. L’eau s’évapore depuis les surfaces liquides, principalement depuis les océans, les lacs, les rivières et le sol. L’énergie solaire chauffe l’eau, la transformant en vapeur d’eau qui s’élève dans l’atmosphère. Lorsque la vapeur d’eau s’élève dans l’atmosphère plus froide, elle se refroidit et se condense pour former des nuages. Les particules d’eau dans les nuages se regroupent pour former des gouttelettes d’eau ou des cristaux de glace, selon la température. Lorsque les nuages deviennent suffisamment saturés, les gouttelettes d’eau ou les cristaux de glace se regroupent et tombent vers la surface sous forme de précipitations. Cela peut inclure de la pluie, de la neige, de la grêle ou de la bruine. Une fois au sol, l’eau des précipitations peut s’écouler sur la surface terrestre, formant des rivières, des ruisseaux et des cours d’eau. Certains de ces écoulements peuvent également s’infiltrer dans le sol. L’eau qui atteint le sol peut s’infiltrer à travers les pores du sol, atteindre la nappe phréatique, et être stockée sous terre. L’infiltration contribue à la recharge des nappes d’eaux souterraines. Les plantes absorbent de l’eau du sol par leurs racines. Cette eau est ensuite libérée dans l’atmosphère sous forme de vapeur d’eau par un processus appelé transpiration. La transpiration des plantes est souvent combinée avec l’évaporation du sol et est appelée évapotranspiration. En plus de l’évaporation de l’eau des surfaces liquides, la sublimation (passage direct de la glace à la vapeur) et l’évapotranspiration (évaporation depuis les surfaces végétales) contribuent également à la libération d’eau dans l’atmosphère. Ce cycle continu de l’eau maintient un équilibre dynamique entre les différents réservoirs d’eau de la Terre et est essentiel pour la vie et les écosystèmes. Les variations dans le cycle de l’eau peuvent avoir des implications importantes sur le climat, les régimes de précipitations, et les disponibilités en eau douce. Or, le cycle de l’eau est modifié à cause de l’augmentation de la température atmosphérique (et hydrique) et ces perturbations du cycle de l’eau conduisent à des situations problématiques pour l’espèce humaine comme les inondations, la sécheresse, mais aussi leurs conséquences comme les baisses de rendements agricoles, les famines, les déplacements de population, jusqu’aux conflits armés.

Mon impression personnelle

Merci à notre animateur bénévole Luc, le nouvel animateur en cours de formation Jamal, le formateur en chef Laurent et tous les autres participants de cette soirée de janvier à Versailles. J’ai appris des choses sur le climat et j’ai pu réorganiser mes connaissances préalables pour qu’elles forment un tout cohérent. Même si la situation semble désespérée grâce à votre encadrement bienveillant, j’ai pu être consciente de l’urgence de la situation sans être complètement désespérée.

Merci encore !

Merci aussi pour les propositions de fresques et d’ateliers participatifs qui complètent l’activité « fresque du climat » que vous nous avez conseillés. Je pense les suivre, La connaissance permet tout ! Chaque action engagée pour la biodiversité entraînera des conséquences positives, bénéfiques pour lutter contre le réchauffement climatique alors : avec BeePlanète, agissons pour la biodiversité !

Bibliographie :

Si vous souhaitez participer ou organiser une Fresque du Climat, vous pouvez consulter le site officiel de l’association CliMates pour obtenir des informations actualisées et des ressources : CliMates – Fresque du Climat.

Les rapports du GIEC sont disponibles sur le site du GIEC

et bien sûr, le site du gouvernement, du ministère de l’écologie